Chloé est doctorante en physique nucléaire au Grand Accélérateur National d’Ions Lourds (GANIL) à Caen.

 

C’est l’émotion face à la Voie lactée lors d’une nuit estivale au bord de la mer bretonne qui l’a menée ici. Une telle myriade d’étoiles éclaire sur notre galaxie, mais avant il faut saisir les origines de la lumière stellaire. Le comprendre implique de remonter aux réactions nucléaires ayant lieu au cœur de l’étoile. De telles réactions peuvent être reproduites en laboratoire.

 

Au fil de sa thèse, Chloé regarde un noyau phare pour la nova : le sodium. La nova est une explosion lumineuse à la surface d’un couple d’étoiles. Éphémère à l’échelle de la vie des étoiles, sa lumière est observable durant quelques mois. Le sodium excité durant une nova est la cible des télescopes. Au centre de l’atome, le noyau peut en effet émettre de la lumière lorsqu’il est excité. Mais le nombre de noyaux produits est incertain. Visant à résoudre cela, une expérience a été réalisée pour fabriquer un autre élément : le magnésium. Sa durée de vie quantifie en effet la probabilité du sodium d’être détruit ou non lors d‘une nova. Pour prédire la lumière du sodium mesurable par un télescope, il est ainsi nécessaire de connaître cet autre noyau. Faire réagir des noyaux grâce à un accélérateur terrestre aide à expliquer la lumière des étoiles dans l’Univers.

 

« Ma thèse en 180 secondes » offre à Chloé l’opportunité d’échanger autour du quotidien d’une jeune chercheuse. Chloé transmettra ses travaux et une passion à un public vaste. Si les enjeux peuvent sembler obscures, elle en esquisse un paysage simple et plaisant. Ce concours lui permet de prendre du recul et de bien saisir les clés de sa thèse. Ce sont aussi des rencontres et découvertes autour des champs de recherches de sa région.

Grand Accélérateur National d’Ions Lourds (GANIL – CEA / CNRS)