Portrait des représentants normands 2014 et 2015
Marion DENORME
Finaliste 2014Communicante dans l’âme, Marion Denorme a tout de suite été séduite par le concept du concours. Une belle opportunité selon elle pour valoriser le diplôme de doctorat. Soutenue par son directeur de thèse, il lui aura fallu moins de 3 minutes pour s’inscrire.
Les recherches de Marion portent sur le cancer des glandes surrénales pour lequel il n’existe encore aucun traitement efficace. Au cours de sa thèse dans l’unité “Différenciation et communication neuronale et neuroendocrine” (1), la jeune doctorante a défini une stratégie thérapeutique visant à empêcher le développement du cancer en mettant au point un composé qui éteint les molécules stimulatrices envoyées par la tumeur.
À la façon d’Hippocrate, Marion a choisi la métaphore du crabe comme fil conducteur de sa présentation. Le corps du crustacé est la tumeur, ses pattes les vaisseaux sanguins venant l’irriguer. Elle est même allée un peu plus loin : au crabe est venu s’ajouter un livreur de pizza. Un duo improbable mais qui fonctionne ! C’est en toute simplicité, avec des termes clairs et compréhensibles de tous, que Marion a conquis le jury de la finale régionale 2014.
Une expérience qui a permis à Marion de développer sa fibre de communicante et de confirmer son projet de poursuivre sa carrière dans la médiation scientifique. La jeune chercheuse a soutenu sa thèse avec succès en juillet 2015 et reçu les félicitations du jury. Une belle reconnaissance pour démarrer sa vie professionnelle !
(1) DC2N – INSERM, Université de Rouen – Ecole doctorale « Normande de Biologie Intégrative, Santé, Environnement »
Paul-Etienne KAUFFMANN
Finaliste 2015Juriste de formation, Paul-Etienne Kauffmann a convaincu le jury lors de la finale régionale 2015 du concours « Ma Thèse en 180 secondes » en présentant la thèse sur « l’évaluation de la qualité de la loi par le Parlement » qu’il mène au Centre universitaire rouennais d’études juridiques. (1)
Sa spécialité : la légistique, la science de rédiger la loi. Et la loi est bavarde : en 30 ans, les Codes juridiques ont triplé de volume. Parti de ce constat, le doctorant recherche donc des moyens pour l’alléger et ainsi permettre au citoyen de mieux connaître ses droits et ses obligations.
Encouragé par son directeur d’école doctorale, Paul-Etienne s’est inscrit au concours pour expérimenter de nouvelles pistes de vulgarisation de sa thèse. La journée de formation, proposée à tous les doctorants inscrits au concours, a été un véritable déclic. Jusqu’à la finale, Paul-Etienne a peaufiné son discours en explorant les techniques de la rhétorique. En brillant orateur, il a conclu sa présentation en citant son « philosophe préféré », Daniel Balavoine : « les lois ne font plus les hommes mais quelques hommes font la loi. »
Le concours a permis à Paul-Etienne de mettre en lumière une discipline juridique jusqu’ici méconnue. L’engouement autour du concours a entraîné le doctorant dans une tempête médiatique. Son sujet de thèse a attisé la curiosité des journalistes. Aussi à l’aise sur scène qu’à la radio, Paul-Etienne a enchaîné les interviews. Son passage dans l’émission « La tête au carré » avec Matthieu Vidard restera pour lui un très bon souvenir.
Consécration finale : Le jeune juriste s’est vu proposé deux offres d’emploi à la suite du concours avant même d’avoir soutenu sa thèse ! Il a également été sollicité pour donner des cours de légistique dans une université parisienne. Paul-Etienne a définitivement imposé son style !
(1) CUREJ – Université de ROUEN - Ecole doctorale « droit Normandie »